Provence : Transhumance ovine dans le Mercantour
Par PC le mardi 26 janvier 2010, 08:59 - Sujets divers, Débats... - Lien permanent
Etant donné les querelles auxquelles
donnent lieu certains thèmes sulfureux, l'équipe de la rédaction a décidé de
vous offrir désormais des sujets plus paisibles. Pour nous changer
des chèvres, voici un témoignage apaisant sur la vie édifiante d'un
berger sur les drailles du Mercantour durant la
transhumance.
Que vivent les fifres et les tambourins !
Du latin trans au-delà et humus la terre, la transhumance
se poursuit depuis des millénaires ; elle en est devenue presque sacrée. Les
transhumants ne marchent pas pour la coutume ou le folklore,
mais pour leur travail. Une marche lente et irrégulière, exigeant une attention
de tous les instants.
Il dit que c’était son destin, qu’il l’a su très tôt et qu’il n’a jamais douté.
Berger, ce serait sa vie. Au grand désespoir de ses parents,
salariés de l’éducation nationale, qui le voyaient plutôt vétérinaire. « A 9
ans, j’ai passé des vacances dans un petit village de la Vallée du
Var, non loin de Nice, où j’habitais.
Là haut je me sentais chez moi, avec la montagne, la nature et les bêtes. Un berger m’a pris sous son aile. Au milieu des moutons, j’avais trouvé ma place. J’ai passé plusieurs été avec ce berger et après la 4ème, j’ai décidé d’entrer au collège agricole. A 16 ans, je gardais mon premier troupeau, seul. » Depuis, Thierry Giourdan, 48 ans, solide gaillard à la peau tannée, barbe noire et chapeau de feutre vissé sur la tête, n’a plus quitté la montagne, ni les brebis. D’abord berger pour des « patrons », il est devenu éleveur à La Baume, près de Castellane dans les Alpes de Haute Provence. Aujourd’hui, il est propriétaire d’un troupeau de 400 brebis, des Mourre Rousse (nez rouge en provençal). Mais en cette semaine de transhumance, c’est plus de 1200 bêtes qu’il escorte.
En chemin vers les alpages du Mercantour, où il a « sa »
montagne, louée chaque été à la commune de Roubion, il emmène aussi le troupeau
de Stéphanie Peulet et celui de Jean-Yves Trigance, deux autres éleveurs de la
région. Thierry gardera leurs bêtes tout l’été.
" La transhumance est un moment très spécial de l’année,
explique-t-il de sa voix de ténor.
Nous parcourons une centaine de kilomètres en sept jours, tantôt sur la route,
tantôt sur des drailles (du provençal drayo, sentier). Chaque jour il faut
faire manger les brebis, mais aussi les chiens et les hommes. Chaque soir il
faut trouver un endroit avec de l’herbe, un point d’eau et une configuration de
terrain qui permette le pacage des bêtes, mais aussi un parking pour les
voitures accompagnantes.
Ça demande une logistique sans faille "
Voilà. Comptez les moutons et dormez bien.
PC FNCV
* * *
Quelques bonnes recettes provençales
Commentaires
Bravo webmaster !!
Voilà qui va nous changer du fumet peu ragoutant des querelles vestimentaires.
De plus c'est un métier, un vrai métier. Les chevelus de mai 68 ont tous voulu avoir un troupeau de moutons. Comme le travail était épuisant et la mortalité (faute de soins éclairés) trop forte ils ont rejoint les cités, pour rentrer dans le rang des penseurs chevelus gauchos verdatres.
C'est un métier exaltant car il est bien connu que la compagnie des animaux est bien plus gratifiante que celle de certains etres dits humains.La nature bien plus belle au hasard des drailles que les HLM de banlieue.
Même la voute céleste est beaucoup plus pure, débarassée des fumées toxiques et nauséabondes de la ville.
- La transhumance à la fin du XIXème siècle : pas assez de place dans les alpages
Aux longs déplacements à pied, qui n’allaient pas sans générer des litiges, les troupeaux pouvant endommager les cultures, se sont partiellement substitués, surtout pour les troupeaux d’ovins, des déplacements en train ou en camion. Jules Blache note que, dès 1878, la compagnie de chemins de fer P-L-M a consenti des tarifs spéciaux aux transhumants, pratique reprise par la SNCF dans les années 1950. Il en était ainsi dans le Gard en 1950 : « Les troupeaux sont regroupés dans des trains spéciaux de transhumants que la SNCF organise deux fois par semaine au départ des gares d’Arles et de Nîmes : dans ces trains, les troupeaux conservent leur individualité et n’aboutissent pas nécessairement à la même gare destinataire ».
Si la transhumance a atteint son apogée dans les montagnes européennes à la fin du XIXème siècle, elle perdure toujours dans tous les massifs montagneux et connaît même un véritable regain depuis la loi pastorale de 1972 qui encourage l’organisation collective tant des éleveurs que des propriétaires d’alpages.
La transhumance ovine se pratique dans les deux sens. En ce début du XXIème siècle, ce sont 600 000 ovins qui montent en estive dans les Alpes de Haute Provence (Mercantour, Ubaye, Haut Verdon) ainsi que dans les montagnes méridionales du sud du Dauphiné (Vercors, Briançonnais) et 100 000 ovins qui descendent l’hiver de la montagne vers les plaines.
En Isère, par exemple, les éleveurs ne trouvent plus de place dans les 200 alpages (10 00 bovins, 100 000 ovins), dans la mesure où ils sont tous pleins . Dans les Pyrénées, la transhumance est encore pratiquée par près de 2 500 éleveurs, et en Corse, elle concerne près de 850 exploitations.
Au delà de son intérêt économique, la transhumance représente un patrimoine historique et culturel identitaire aujourd’hui valorisé dans tous les massifs montagneux, par la restauration des burons et autres fermes d’alpage et par un renouveau des fêtes de la transhumance qu’affectionnent les citadins mais aussi les habitants.
Un bien beau métier que celui de berger, un travail de savoir faire pour les bêtes, un travail de solitude aussi et pendant les quelques mois que dure la transhumance et je ne pense pas que beaucoup de gens bouscule les portillons pour faire un métier pareil qui est confronter aux temps ! Et aux loups ! Qui d’après certains, mèneraient une activité des plus intense sur les troupeaux….
Je crois savoir qu’un berger dois avoir pas mal de connaissance sur l’activité, la conduite, les relations avec les autres utilisateurs de la montagne…..
habitant l’Auvergne et en altitude, il serait aussi souhaitable pour eux du moins je le pense, connaitre la mentalité des gens !!!!! En principe ils arrivent du coin et parle patois et ceux qui auraient le plus de difficultés de communication et besoins d’aide…… serait les parachutés…dur les gaulois !!!
Le Loup et l’Agneau
de Jean de Lafontaine
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encore ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point.
- C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Les écologistes australiens sont particulèrement inquiets.De nombreuses baleines desorientées viennent s'échouer sur les plages.Beaucoup sont mortes.Mais certaines ont pu etre remises à l'eau et sauvées.Les scientifiques sont perplexes sur les raisons qui poussent ces cétacés (et non c'est assez!) à agir ainsi.
Je pourrai emettre une hypothese des plus rationnelle....
J'écrivai,il y a quelques jours que notre planète a un champ magnétique qui nous protége des radiations du soleil.Je disais aussi que ce champ magnétique s'inverse tous les 700.000 ans et que nous sommes en fin de cycle.Lorsque cette invertion sera intervenue les boussoles pointeront vers le Sud.On a vu au moment du tsunami qui fit beaucoup de pertes humaines que la faune avait été épargnée.Le monde animal serait-il informé avant nous des bouleversements à venir? Ma réponse est oui.Les harengs du Groeland semblent anticiper sur le changement de direction du champ magnétique.De gigantesques bandes de harengs se dirigeant vers l'antartique ont, sans explication,bifurqué par le détroit de Gibraltar vers la méditerranée.Ces millions d'harengs,attirés par la délicieuse sardine phocéene semblent se diriger tout droit sur Marseille.Cette émigration massive pose déjà des problèmes aux autorités.Les patrons de pèche se frottent les mains.Mais ils trouveront les écologistes et greenpeace sur leur route.Pas question de pecher ces poissons désorientés,il y va de l'équilibre de la faune marine.Affaire à suivre...
Rien ne nous seras épargné. La bêtise est insondable mais hélas toujours présente dans les basses couches d'alger.
Un sage
Avec ton parapluie bleu et tes brebis sales,
Avec tes vêtements qui sentent le fromage,
Tu t'en vas vers le ciel du coteau, appuyé
sur ton bâton de houx, de chêne ou de néflier.
Tu suis le chien au poil dur et l'âne portant
les bidons ternes sur son dos saillant.
Tu passeras devant les forgerons des villages,
puis tu regagneras la balsamique montagne
où ton troupeau paîtra comme des buissons blancs.
Là, des vapeurs cachent les pics en se traînant.
Là, volent des vautours au col pelé et s'allument
des fumées rouges dans les brumes nocturnes.
Là, tu regarderas, avec tranquillité,
l'esprit des dieux planer sur cette immensité.
( Francis Jammes: Recueil : De l'Angélus de l'aube à l'Angélus du soir).
Bj a tous en 72 nous étions prisonnier a Caylus par ces ânes de chevelus comme nous ne pouvions rien faire les Milits les gardes mobiles sont venu a nôtre secours et là la trique a marché et maintenant il n'y a plus personne bande de bourricot bizz a tous bye jab
8
Je doute que les chevelus dont tu parles aient entendu dans leur vie, parler de Francis Jammes, qui s'est fait un nom dans la poésie bucolique.
Ceux dont tu parles pouvaient réciter par coeur d'Ilya Ehrenbourg ou encore des passages entiers de marx ou d'engels, deux chevelus aussi d'ailleurs !!
sacré Marcel,je voulais te faire une blague marante et je vois que tu ne comprends pas l'humour.Mon articles sur les harengs n'est pas hors sujet.Le modérateur nous a convié à parler des caprins et aussi des habitudes alimentaires des sardines dans le groeland.J'ai profité pour parler de nos amis les harengs.
Le Président Nicolas Sarkozy,visitant cet après-midi le cimetière militaire d'Arras où reposent les soldats de toutes origines tombés lors de la 1ère guerre mondiale au nombre duquels les soldats musulmans dont les tombes ont été profanées à plusieurs reprises,a déclaré avec force : Nous ne laisserons pas stigmatiser nos compatriotes musulmans!"
je voudrais mettre les choses au point, rien de ce que tu peux dire ou écrire ne me fait rire !!
contentes toi de l'approbation implicite de pierre né à Saint Valbert. Celà devrait te suffire !!
c'est désopilant de lire ça !!
Merci modérateur je n'en attendais pas moins !! même le 10 et le 11 n'ont aucune utilité. Merci
excuses le 11 et le 12
Ca y est, ça recommence!
Désormais, je censure sans explication, tout ce qui fait querelle.
Ici, sur ce thème, on ne parle que des moutons. DES MOUTONS !!!
A la rigueur, des chèvres.
Et avec respect, s'il vous plaît. Le modérateur
wahou ! comme dans la pub "même quand tu parles de carottes tu es interéssante !"
ça a un peu de mal à ne pas déraper mais y a du mieux dans le contenu des commentaires
Un des félibres qui chanta dans ses poèmes provençaux le Sauto brugas (saute bruyère) fut Jean Aicard.
Qui était Jean Aicard ?
""Jean Aicard était à la fois écrivain, poète et académicien. Auteur de nombreux ouvrages comme : "Poèmes de Provence ", "Gaspard de Besse" ou encore "Maurin des Maures", il était ami avec beaucoup d'hommes célèbres de ce siècle comme : Lamartine, Hugo, Cordouan, Zola, et bien d'autre... Afin de mieux connaitre sa vie riche en évenements, je vous invite à lire cette petite biographie ci-dessous.
Le 4 février 1848 naquit Jean François Victor Aicard fils d'un publiciste toulonnais écrivain et philosophe (St Simonien) Jean François Aicard (1810 - 1852) et de sa mère dite « mère inconnue » Victoire Isnard. Celle-ci mariée à Maurice André dont elle aura une fille vivra avec Monsieur Aicard rue de l'ordonnance à Toulon. Il fût élevé par plusieurs personnes à cause de la mort précoce de son père et l'absence de sa mère. Les grand-parents éduqueront et aimeront cet enfant en lui donnant l'amour des choses simples de la vie, des lettres et de la Provence.
Il saura écrire à l'âge de onze ans. Envoyé à Mâcon au lycée, il est pris en charge par Lamartine, ami du père, qui s'occupera de lui durant tout son séjour de 1858 à 1859. Notre jeune poète coupé de sa terre natale demeurait morose. La famille l'envoie donc au lycée impérial de Nîmes. Il y obtint son baccalauréat à dix-sept ans et très vite il se distingua par la création de plusieurs brillants volumes de vers. Il rencontre sa demi-soeur Jacqueline âgée de vingt-cinq ans : elle est veuve de Monsieur Lonclat. Elle le reçoit dans sa propriété des Lauriers Roses à La Garde.
Il correspondra avec le célèbre poète Lamartine dont il est fortement influencé, si bien qu'il écrira ses premiers vers à l'âge de dix-neuf ans et il lui dédia une ode qui fût couronnée à l'Académie française.
Il continuera ses études à la faculté de droit à Paris où il fera ses premiers essais littéraires. Sa première oeuvre « Les jeunes croyances » sera dédiée à sa demi-soeur qui représente une mère en 1886.
Sa fougue le pousse à correspondre avec Victor Hugo il s'en suivra une forte amitié qui engagera sa carrière d'écrivain journalistique. En 1869 il deviendra membre de l'Académie du Var et il se partagera entre Paris et La Garde. Il fréquentera : « Victor Hugo », « Alphonse Daudet », « Paul Verlaine », « Arthur Rimbaud », « Pierre Loti »...
En 1871 il fait le discours d'Augustin Daumas le député du Var et membre du gouvernement provisoire de la défense nationale avant celui de Thiers et proclame la troisième république à Toulon. Il milite pour obtenir des livres gratuits dans les écoles de La Garde et du Pradet.
En 1873, il sera couronné par l'Académie française pour : « Poèmes de Provence » et « Chanson de l'enfant ». Il écrira dans les journaux « Le Toulonnais », « Le Courrier de Marseille » et « Le Nouvelliste » de Paris. En 1873 il reçoit la médaille de Toulon pour son éloge à Pierre Puget. En 1881 il se voit attribué le prix Vittet pour « Miette et Noré » Victor Hugo se déplacera pour le soutenir.
En 1889 il écrit « Le père Lebonnard » une pièce dramatique jouée par l'Académie française. En 1890 il publie son premier roman intitulé : « Roi de Camargue ». Et quatre ans plus tard il écrit toute une série de poèmes pendant son voyage en Belgique et en Hollande.
En 1894 il est nommé président de la société des gens de lettres (réunissant des écrivains). Nous sommes en 1898, il devient l'auteur de la pièce de théâtre « La légende du coeur » celle-ci sera jouée dans un théâtre antique d'Orange puis au théâtre Sarah Bernhardt le 28 septembre 1903. Celle-ci interpréta le rôle principal, et ce fut un véritable triomphe.
1908 il écrivit son roman le plus célèbre « Maurin des Maures » dans lequel il est évoqué les exploits habiles d'un chasseur pittoresque. Décembre 1909 il rentre à l'Académie Française et remplace François De Coppet. Son épée aurait été offerte par l'amicale des anciens élèves du lycée de Toulon.
1915 il perd sa chère soeur et il hérite ainsi de la propriété de la villa des Lauriers Roses et en 1916 il achète une maison à Solliès-Ville dont il devient le maire en 1919. Dans la villa « Les Lauriers Roses » il recevra ses amis : « Michelet », « Frédéric Mistral », « Alphonse Daudet », « Sarah Bernhardt », « Pierre Lotit », « Alphonse Karr » et Le peintre : « Vincent Cordouan ». Dans la même année il écrira « Gaspard de Besse » qui évoque un bandit justicier.
Sa dernière pièce « Forbin de Solliès ou le testament du roi René » sera jouée par les membres de l'Académie française à Solliès-Ville le 7 et 8 août 1920. Cette manifestation permettra de rapprocher la Provence à la France.
Il décède le 13 mai 1921 à Paris mais les funérailles se sont déroulées huit jours après à Toulon. Il fit don à la ville de Hyères de sa maison de Solliès-Ville et en reconnaissance elle donna son nom au lycée : "Jean Aicard". Il fut un ambassadeur de choix pour notre région, en la faisant connaître et apprécier par la capital de toute la France.""
et enfin pour faire suite au post 7 de guytare33
voici la biographie de Francis Jammes
Francis Jammes naît à Tournay en 1868, fait ses études au lycée de Pau, puis à Bordeaux ; élève normalement studieux, il prend goût au voyage imaginaire avec Jules Verne, puis se passionne très jeune (1880-1883) pour l'aventure entomologique, science avec prolongements poétiques!
En 1886, il découvre Baudelaire, échoue au bac ( relation de cause à effet ?); confronté à l'échec et en pleine quête de lui-même, il écrit tout simplement 89 poèmes. C'est à Orthez qu'en 1889 il devient avoué chez un notaire. Il s'y ennuie assez pour envoyer à la presse littéraires ses essais poétiques qui seront remarqués par Mallarmé, par Gide. Il va vivre de 1895 à 1898 une période Gide et mettre le cap pour toujours vers la vie poétique. Déjà célèbre, il crée le Jammisme qui confirme qu'il n'appartient qu'à son école, genre école buissonnière (expression de Robert Mallet, en préface du recueil Deuil des Primevères).
De 1898 à 1900, il écrit De L'angélus de l'aube à l'angélus du soir, puis Le Deuil des Primevères et se lie en 1901 avec Claudel ; il voyage pour défendre sa cause et soutient les poètes contre la littérature,
à Bruxelles, Anvers, Bruges, Amsterdam. A 35 ans, à l'instar des héros (plutôt héroïnes) d'Alexandre Dumas fils, il va vivre une triste histoire d'amour: Acte I : Fol amour partagé par une jeune fille en fleur. Acte II : Refus des parents. La jeune fille obéit. Acte III : La jeune fille épouse un homme riche. Cette histoire apparemment banale va le frapper de plein fouet et dégénèrer en crise de foi? Francis Jammes va gagner le château de Cayla, près de Gaillac où vécurent Eugénie et Maurice de Guérin. Il crée l'admirable recueil: Clairière dans le Ciel. En 1907, à 39 ans, il épouse Geneviève Goedorp, ils eurent six enfants. Il reste toujours lié au milieu littéraire inspirant de plus jeunes poètes, Cocteau, Mauriac. En 1912 paraissent les Géorgiques chrétiennes. Il n'entrera pas à l'Académie Française, ni en 1920 ni en 1924. En 1928, il rencontre Paul Valéry. Il meurt à Hasparren à la Toussaint 1938, le jour où l'une de ses filles prend le voile
S'il te plait guytare33 ne te laisse pas intimider trouves nous un autre poeme. C'est de l'air frais !!
Comme guytare33 ne bouge pas voici un poeme de Francis Jammes
"Si tu pouvais savoir toute la tristesse
qui est au fond de mon cœur, tu la comparerais
aux larmes d’une pauvre mère bien malade,
à la figure usée, creuse, torturée et pâle,
pauvre mère qui sent qu’elle va bientôt mourir
et qui déplie pour son enfant le plus petit,
déplie, déplie, pour le lui donner
un jouet de treize sous, un jouet luisant, un jouet."
et pour faire le pendant deux extraits de Jean Aicard
« S’il t’échoit un fils tremble sur le dépôt qui t’est confié
Sois pour cet enfant l’image de la divinité.
Fais que jusqu’à dix ans il te craigne.
Que jusqu’à vingt ans il t’aime.
Que jusqu’à la mort il te respecte.
Jusqu’à dix ans sois son maître.
Jusqu’à vingt ans sois son père.
Jusqu’à la mort son ami.
Pense à lui donner de bons principes plutôt que de belles manières.
Fais-le honnête homme plutôt qu’habile homme. »
Sur le seuil de la porte du Musée Jean Aicard à Sollies ville on peut lire
« Arrête, voyageur fatigué d’espérance,
Et, t’asseyant au seuil de cette humble maison
Emplis tes yeux, ton cœur, de mon vaste horizon :
C’est ici la plus belle France »
Bonjour,
Joli sujet. Et puis cela fait du bien pour une fois d'apprécier et de partager les beautés et tradition de notre pays.
Moins connue, une autre tradition provençale : La tranhumance des ruches.
L'hiver en bord de mer, pour profiter de la douceur du climat, été idien jusqu'a la mi-novembre et d'un printemps tres précoce, les ruchers sont transportés de nuit, autrefois par ânes, aujourd'hui en camion, vers les alpages de hautes provence à la fin avril, jusqu'en septembre.
Pauli... de Manosque
Pauli nous sommes presque voisins
Merci pour ces sites. Tu as dû lire le livre d'Henri Vincenot le Maïtre des abeilles sans doute. Il est plus connu avec son Pape des escargots.
Figures toi qu'à coté de chez moi il y a un homme qui possède une quantité de ruches. Juge de son parcours : sorti de polytechnique dans les premiers, plutot que de s'emm....dans un bureau, passe un CAP de menuisier, construit ses ruches et émigre dans les Maures pour vivre de ses abeilles.
Bon il ne s'agit pas de moutonsss ni de biquettes mais c'est toujours la provence.
Au fait à Manosque c'est toujours en latin qu'on lit l'heure au clocher ? "chaque heure blesse, la dernière tue" ?
au plaisir de te lire
Voeux exaucés
Le village à Midi
Toujours de Francis Jammes
Le village à midi. La mouche d’or bourdonne
entre les cornes des bœufs.
Nous irons, si tu le veux,
Si tu le veux, dans la campagne monotone.
Entends le coq... Entends la cloche... Entends le paon...
Entends là-bas, là-bas, l’âne...
L’hirondelle noire plane,
Les peupliers au loin s’en vont comme un ruban.
Le puits rongé de mousse ! Écoute sa poulie
qui grince, qui grince encor,
car la fille aux cheveux d’or
tient le vieux seau tout noir d’où l’argent tombe en pluie.
La fillette s’en va d’un pas qui fait pencher
sur sa tête d’or la cruche,
sa tête comme une ruche,
qui se mêle au soleil sous les fleurs du pêcher.
Et dans le bourg voici que les toits noircis lancent
au ciel bleu des flocons bleus ;
et les arbres paresseux
à l’horizon qui vibre à peine se balancent.